Visa d’activité désignée n°46｜Tout savoir sur ce visa pour diplômés étrangers maîtrisant le japonais (niveau N1 et plus)

Bonjour, ici le Cabinet IAFJ.
De nombreux étudiants étrangers qui étudient au Japon souhaitent y poursuivre leur carrière. Pourtant, en raison de la barrière de la langue ou des conditions de visa, beaucoup sont contraints de rentrer dans leur pays faute de pouvoir travailler au Japon.
Dans cet article, nous vous présentons en détail le visa d’activité désignée n°46, qui soutient activement l’insertion professionnelle des diplômés étrangers, en intégrant les dernières révisions des lignes directrices de février 2024. C’est une lecture indispensable pour les entreprises souhaitant embaucher des talents internationaux comme pour les étudiants étrangers eux-mêmes.

■Qu’est-ce que le visa d’activité désignée n°46 ?

Le visa d’activité désignée n°46 a été créé en mai 2019 pour améliorer le taux d’embauche des étudiants étrangers diplômés au Japon.
Avec ce visa, les diplômés ayant un haut niveau de japonais (N1 du JLPT ou plus) peuvent travailler non seulement dans des fonctions spécialisées, mais également, sous certaines conditions, dans des activités comprenant des tâches répétitives ou simples.
Alors que le visa «技術・人文知識・国際業務 (techniques/humanités/services internationaux)» n’autorise pas les activités principalement composées de tâches simples, le visa n°46 le permet si l’activité comprend une communication active en japonais.

■Extension des bénéficiaires depuis 2024

Depuis la révision de février 2024, les diplômés de collèges universitaires (短期大学) et d’écoles techniques supérieures (高等専門学校) ayant obtenu une licence grâce à l’examen de l’Agence nationale d’évaluation universitaire, ainsi que ceux ayant reçu le titre de «高度専門士» dans des programmes spécialisés reconnus par le ministère de l’Éducation, peuvent désormais bénéficier du visa n°46.
Ainsi, le champ des diplômés éligibles s’élargit, offrant à davantage de jeunes talents la possibilité de rester travailler au Japon.

■Conditions pour obtenir le visa

✅ Être diplômé d’une université, d’un cycle supérieur, d’un collège universitaire, d’une école technique supérieure ou d’une école spécialisée reconnue, avec un diplôme de licence ou le titre de «高度専門士».
✅ Avoir obtenu le JLPT N1 ou un score de 480 points ou plus au BJT Business Japanese Test.
✅ Être embauché en tant qu’employé permanent à temps plein (les contrats à temps partiel, les emplois temporaires ou intérimaires ne sont pas éligibles).
✅ Percevoir un salaire au moins équivalent à celui d’un Japonais dans un poste similaire.
✅ Disposer d’activités impliquant une communication active en japonais (traduction, interprétation, formation d’autres employés étrangers, etc.).

■Exemples concrets d’activités reconnues

Selon les lignes directrices officielles, voici quelques exemples d’activités autorisées avec le visa n°46 :

• Gérer un restaurant tout en servant des clients japonais et étrangers, avec des tâches de traduction.
• Travailler dans une usine, transmettre des instructions en plusieurs langues aux autres employés étrangers et participer soi-même aux tâches de production.
• Travailler dans un magasin pour l’achat, la planification de produits et la vente auprès de clients japonais ou étrangers.
• Créer et mettre à jour des sites internet multilingues pour un hôtel, accueillir des clients internationaux.
• Conduire un taxi en proposant des visites guidées pour touristes étrangers (nécessite un permis de conduire de 2e catégorie au Japon).
• Travailler dans une maison de retraite en encadrant d’autres employés étrangers tout en assurant des soins en japonais.
• Participer à la conception et au développement de produits dans une entreprise agroalimentaire tout en travaillant sur la ligne de production.

Attention : les tâches purement simples et répétitives comme le lavage de vaisselle ou le nettoyage seul ne sont pas autorisées.

■L’importance de la communication bidirectionnelle en japonais

Le visa n°46 exige une communication active en japonais. Il ne suffit pas de comprendre des instructions passives ; le candidat doit pouvoir échanger avec des collègues, clients ou partenaires, traduire, interpréter, ou guider d’autres étrangers.
C’est pourquoi les entreprises doivent évaluer avec soin les compétences linguistiques de leurs candidats et prévoir des tâches nécessitant de véritables interactions en japonais.

■Modalités de contrat et précautions en cas de changement d’employeur

Le visa spécifie le nom de l’entreprise employeuse sur le « certificat de désignation » collé dans le passeport. En cas de changement d’employeur (hors mutation interne dans une même société), une demande de modification de statut est obligatoire.
Le travail chez le nouvel employeur ne peut débuter qu’une fois l’autorisation accordée.
De plus, le travail en intérim n’est pas autorisé, et l’entreprise doit gérer correctement l’emploi, notamment l’adhésion à la sécurité sociale.

■Durée de séjour et regroupement familial

La durée du visa peut être de 5, 3, 1 an, 6 mois ou 3 mois, mais pour un premier changement depuis le visa «留学», la durée initiale est généralement d’1 an.
Le regroupement familial est possible pour le conjoint et les enfants, qui peuvent obtenir un visa d’activité désignée pour les «membres de la famille des diplômés».

■Procédure et délais

① Préparer les documents requis (diplômes, certificats de compétences linguistiques, contrat de travail, documents de l’entreprise).
② Déposer une demande de changement de statut au bureau régional de l’immigration.
③ Délais de traitement : environ 2 à 4 semaines.
④ Une fois l’autorisation obtenue, la nouvelle carte de résident est émise et le travail peut commencer.
Une taxe de 4 000 yens en timbres fiscaux est nécessaire.
Il est fortement recommandé de préparer la demande à l’avance, en tenant compte de la date prévue d’entrée en fonction.

■Avantages pour les entreprises

🔹 Recruter des diplômés motivés, dotés d’une excellente maîtrise du japonais et capables de communiquer efficacement avec clients et collègues.
🔹 Offrir une flexibilité en permettant à ces talents de s’impliquer aussi dans certaines tâches simples, sous conditions, ce qui n’est pas possible avec un visa «技人国».
🔹 Favoriser la diversité en entreprise et mieux répondre aux besoins des clients internationaux ou au développement de l’activité à l’étranger.
🔹 Profiter de l’expérience et des compétences interculturelles des diplômés pour améliorer la compétitivité de l’entreprise.

■Conclusion

Le visa d’activité désignée n°46 est une opportunité exceptionnelle pour les diplômés étrangers souhaitant utiliser leurs compétences linguistiques pour bâtir une carrière au Japon, et pour les entreprises désireuses de renforcer leur équipe avec des talents globaux.
Le Cabinet IAFJ accompagne entreprises et particuliers dans toutes les démarches liées à l’immigration au Japon, de l’obtention du visa aux renouvellements et changements de statut.
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